Base Léonore
Anatole Arthur Textor de Ravisi (1822, Bourges – 1902, ?), est le fils de Marie Guénot de Ronchegoutte et d'Etienne Ignace Textor de Ravisi. Il hérite du titre de baron.
Formé à l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr, il accède au grade de sous lieutenant le 1er octobre 1842. Il servira pendant 13 ans dans le corps de l'Infanterie de Marine. Il fait partie de l'expédition contre le Maroc en 1844 et se retrouve au bombardement de Tanger et à la prise de l'île de Mogador. Le 17 octobre 1844, il obtient le titre de chevalier de la Légion d'Honneur pour actions d'éclat dans l'expédition maritime dirigé contre le Maroc. Il tue en combat singulier le Caïd El Mati qui défendait Mogador (Essaouira) et enlève à l'assaut la batterie dite « Fort Nord » défendant la cité.
Il séjourne à La Réunion de 1847 à 1852 avec le statut d'officier d'ordonnance du Gouverneur de La Réunion. Il interviendra localement comme un expert auprès du gouverneur et de son Conseil Privé. Il est l'auteur d'un nombre important de publications historiques, littéraires et archéologiques dont deux concernent directement l'océan Indien et ont été rédigées pendant son séjour dans l'île :
Les deux ouvrages se situent dans le même type de trame narrative et sont une véritable mine d'informations historiques, géographiques et géologiques.
Pour appuyer ses travaux, il invente également des instruments cartographiques comme le néopantomètre dont il réalisera également un manuel d'utilisation.
Après La Réunion, il est nommé en 1853, commandant administrateur de la colonie de Karikal où il passera 10 ans (1853-1863). Son parcours dans les colonies le fait s'élever au grade d'Officier de la Légion d'Honneur le 18 septembre 1860 pour services distingués dans l'administration d'une colonie française. Il accède au grade de chef de Bataillon en 1861.
Il démissionne de l'armée pour raison de santé en 1863. Il entame alors une carrière civile dans plusieurs villes en tant que percepteur à Vassy (Haute Marne), le 27 novembre 1863 ; à Aurillac (Cantal), le 20 janvier 1864 ; à Bohaine (Aisne), le 22 février 1864 ; à Nantes (Loire Inférieure) le 20 mai 1870 ; à Saint-Etienne (Loire) le 6 mars 1874. Il est admis à la retraite le 6 novembre 1885 et s'installe à Saint-Etienne.
Il publie également des volumes d'Egyptologie et est fondateur du Congrès provincial des orientalistes français et participera aux échanges avec les sociétés orientalsites de Londres et de Saint-Pétersbourg. Son travail de recherches et ces communications historiques et archéologiques lui feront obtenir le titre d'officier de l'instruction publique (Palmes académiques).
Il sera promu Commandeur de la légion d'honneur le 2 mai 1899.